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Seine Capital se lance sur le marché secondaire du non coté

Le nouveau gérant vise les petites transactions, de 3 à 15 millions de dollars. Un segment moins concurrentiel.


Un nouveau venu se lance sur le marché secondaire du non coté. Fondé à Paris par d’anciens professionnels du secteur, le français Fabrice Moyne (Mantra Management), l’américain Chad Zidow (Crestline, Landmark, Benecient) et le suisse Sol Zein (Montana Capital Partners, Pantheon), Seine Capital s’attaque aux petites transactions secondaires.


Un marché que peu de fonds couvrent, puisque Seine Capital se penche sur les opérations situées entre 3 et 15 millions de dollars. «Nous investissons principalement dans les opérations de cessions de parts de fonds par les investisseurs (limited partners, LP), qui constituent plus de deux tiers de nos investissements. Nous achetons typiquement une à cinq parts de fonds auprès d’un seul LP. Nous faisons plus marginalement des opérations de GP-led (initiées par les gérants, GP) et du secondaire direct», expose Fabrice Moyne, managing partner de Seine Capital.


La société de gestion investira essentiellement en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, qui représenteront 40% des montants investis respectivement, mais aussi dans les zones géographiques développées comme le Japon, l’Australie ou la Corée du Sud pour 10%, et la même proportion dans les émergents.


La moitié du portefeuille sera constituée de parts de fonds de LBO, 20% seront consacrés aux fonds growth, 5% en crédit, 5% en infrastructures, et le solde sera alloué à des stratégies plus originales comme des« litigation funds » ou des fonds de royalties.


Décotes supérieures à la moyenne


«Nous avons majoritairement des transactions propriétaires. Sur ce segment du marché secondaire, il y a beaucoup de vendeurs mais peu d’acheteurs car la plupart des fonds secondaires sont trop gros. Et ces deals ne sont pas assez rentables pour beaucoup d’intermédiaires donc ils n’organisent pas de processus d’enchères. Ces deals propriétaires sont importants pour nous car nous avons un coût du capital élevé puisque nous ne recourrons à aucune ingénierie financière comme le levier ou les bridges dans nos opérations», développe Fabrice Moyne.


Ce positionnement sur un segment moins concurrentiel permet à Seine Capital d’obtenir des décotes plus importantes que ce qui se fait habituellement sur le marché. «Nous visons des transactions sur des fonds de 150 à 750 millions de dollars et nous obtenons en moyenne une décote supérieure à 35% pour les fonds de LBO», précise le cofondateur, qui vise environ 25 transactions par fonds géré.


En matière de performance, le gérant s’est fixé pour objectif un retour sur investissement de deux fois la mise et un taux de rendement interne de 25% net. «Nous cherchons des opérations permettant d’obtenir le remboursement de notre investissement au bout de trois ans», précise Fabrice Moyne.


Seine Capital propose également des solutions de «preferred equity» qui consistent à prêter de l’argent à un LP qui apporte des parts de fonds en collatéral, puis à capter les redistributions liées à ces parts jusqu’à atteindre la performance souhaitée.


Seine Capital a déjà réalisé deux opérations en «deal by deal», la première de 15 millions de dollars portant sur quatre parts de fonds différents, la seconde pour 5 millions sur trois parts. Source: https://www.agefi.fr/private-equity/actualites/seine-capital-se-lance-sur

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